Dans la guerre commerciale entre Trump et l’Europe, le temps presse. Dès le 1er août, les États-Unis comptent bien imposer 30 % de droits de douane sur les importations européennes. Bruxelles tente le tout pour le tout.
Guerre commerciale : Trump face à la négociation européenne
Le 12 juillet, Trump annonçait des droits de douane de 30 % pour l’Europe à compter du 1ᵉʳ août. Le président américain appuyait son propos dans une lettre publique publiée samedi dernier.
Néanmoins, depuis plusieurs semaines, les États-Unis et l’Europe sont aux prises d’un véritable bras de fer. Les négociations vont bon train, mais la prise de parole de Trump a modifié la situation.
« Un niveau de taxe tel prohiberait pratiquement le commerce transatlantique », estime le commissaire européen chargé du Commerce, Maroš Šefčovič.
De son côté, il compte contacter directement les États-Unis afin de trouver une solution convenable. Pour gérer la situation, la Commission Européenne prépare la riposte. Ce soir, de nouvelles taxes sur les produits américains devraient entrer en vigueur sur le sol européen.
L’Europe envoie un signal fort à Trump

« Nous continuerons à préparer des contre-mesures afin d’être pleinement préparées », déclare Ursula von der Leyen, présidente à la Commission européenne.
En effet, la pression monte des deux côtés. Les pays européens tentent de conserver une ligne directrice forte et solide. Cependant, tous les pays de l’UE ne sont pas réellement menacés par les droits de douane annoncés par Trump.
L’Allemagne, par exemple, peut se targuer d’un peu plus de 112 millions d’euros d’exportations mensuelles vers les États-Unis.
En France, Emmanuel Macron a demandé à Bruxelles de « défendre résolument les intérêts européens et accélérer la préparation de contre-mesures crédibles ».
Le chancelier Allemand, de son côté, approuve les propos du président français. Néanmoins, Lars Lokke Rasmussen, président du Conseil de l’UE, explique :
« Nous voulons un accord, mais le proverbe dit : Si tu veux la paix, prépare la guerre. »