À Juvisy-sur-Orge, dans l’Essonne, un trader a été enlevé dans la nuit de vendredi à samedi. Les ravisseurs, qui exigeaient une rançon en cryptomonnaie, ont dû le relâcher après avoir découvert qu’il ne détenait pas les fonds espérés.
Une attaque ciblée qui tourne court pour les ravisseurs
Le piège s’est refermé alors qu’il rentrait chez lui. Il était aux alentours de minuit, vendredi 13 juin, à Juvisy-sur-Orge (Essonne), lorsqu’un jeune trader crypto a été contraint de monter à bord d’une Renault Clio volée, selon son propre témoignage. Il aurait été frappé à plusieurs reprises, avant que ses agresseurs ne tentent de lui extorquer une rançon en cryptoactifs.
Montant demandé : 50 000 euros.
Une somme qu’il était incapable de verser. Face à la preuve – semble-t-il convaincante – de sa relative insolvabilité, les ravisseurs ont fini par le relâcher. Bilan : une heure de captivité, de fortes violences physiques, mais pas de rançon. Ni mutilation.
Des précédents inquiétants dans l’écosystème français
L’affaire n’est pas isolée. Depuis janvier, plusieurs cas d’enlèvements de figures de l’écosystème crypto ont été signalés en France. En février, David Balland, fondateur du site Just Mining, avait notamment été enlevé puis blessé à la main par ses ravisseurs. L’agression de Juvisy-sur-Orge s’inscrit dans une séquence plus large, où l’argent décentralisé devient une cible directe.
À ceci près que le scénario a déraillé pour les auteurs. Les autorités, pour l’instant, n’ont pas établi de lien formel entre cette tentative et les précédents signalés ces derniers mois. Aucun groupe n’a été cité. Et pour cause : les enquêteurs gardent le silence.
Une criminalité opportuniste dopée par les fantasmes autour des cryptos
Ce nouvel incident, même s’il s’est terminé sans perte humaine ni rançon versée, confirme que les crypto-actifs attirent désormais une forme de criminalité violente et opportuniste. Pour les agresseurs, la cryptosphère reste une cible mouvante perçue comme potentiellement juteuse.
Mais entre fantasmes de fortune rapide et réalité d’un marché sous tension, certains malfrats tombent de haut.
Source : Europe 1